À découvrir en vidéo
Pour prolonger la rencontre avec Christine Bry, nous vous invitons à visionner un entretien exclusif réalisé avec l’artiste. Elle y évoque son parcours, ses sources d’inspiration, ainsi que le sens profond de sa démarche artistique.
👉 Regardez l’interview ici : https://youtu.be/Ja3K_C-zR-c?si=NN40H4WaTe0ngh60
Entre figuration et abstraction, un art de la sensation
Née à Tarare, dans le Rhône, Christine Bry est une artiste peintre française dont le parcours atypique reflète la richesse de son œuvre. Formée à la fois en philosophie à Lyon et aux Beaux-Arts de la même ville, elle cultive dès ses débuts un regard sensible et réfléchi sur le monde, que l’on retrouve dans chacune de ses créations. Son travail s’inscrit dans une recherche constante d’équilibre entre matière, mouvement et lumière.
Une peinture en plusieurs temps
L’univers pictural de Christine Bry se déploie en plusieurs mouvements distincts mais étroitement liés : les paysages lyriques, les tondi, les œuvres récentes dites Polyphonies, ainsi que divers diptyques et triptyques. Chacune de ces séries explore à sa manière la relation entre l’humain et l’élémentaire, entre le tangible et l’invisible.
Dans ses paysages figuratifs, l’artiste donne vie à des scènes où ciel, mer et montagnes s’interpénètrent dans une harmonie sensible. Le spectateur y découvre des atmosphères chargées, presque irréelles, où les couleurs – allant du gris profond au bleu éclatant – traduisent les variations de l’émotion. La présence humaine, bien que discrète, apparaît parfois comme une ponctuation fragile dans l’immensité de la nature. Comme l’écrit Henri Raynal, « l’immense se faisait intime. On y oubliait quels périls il recélait. Une complicité étrange vous accordait à lui. »
Les tondi, quant à eux, renvoient à une tradition ancienne – un clin d’œil assumé à la Renaissance – tout en s’inscrivant dans une dynamique résolument contemporaine. Ces œuvres circulaires, où les pigments se mêlent dans des mouvements fluides, évoquent les origines du monde, l’émergence de l’élément pur, non encore différencié. Pour Christine Bry, ce sont des œuvres de l’instant premier, “un flux magnétique, magmatique, qui semble surgir de loin, du fond des galaxies.”

Christine Bry développe également une série de diptyques et triptyques, où les portraits féminins se mêlent à des compositions abstraites, brumeuses ou célestes. Le visage de la femme – attentif, incarné – dialogue avec des fragments de paysage ou des aplats de couleur, comme suspendus dans le temps. Le contraste entre la précision délicate du portrait et la fluidité gestuelle des fonds crée une tension poétique. Ces femmes, nues ou drapées, apparaissent à la fois puissantes et vulnérables, présentes et intemporelles. Ces œuvres racontent une intériorité silencieuse, à la frontière du regard et du rêve.
Enfin, avec les Polyphonies, la peinture se libère totalement de la forme reconnaissable. Les transparences, les superpositions et les jeux de textures ouvrent une voie plus intérieure, presque méditative. Ces toiles plus récentes, éclatantes de couleurs et traversées de lumières voilées, traduisent une intériorité en mouvement, où chaque trace de pinceau suggère un fragment de mémoire ou une sensation diffuse.
Une technique sensible, une démarche intuitive
Le travail de Christine Bry se distingue par une maîtrise technique tout en subtilité. Elle alterne gestes libres et précision, transparence et matière, sans jamais figer l’image. Sa peinture ne cherche pas à imposer une lecture, mais à laisser l’espace à l’imaginaire du spectateur, à l’inviter au voyage. Les titres de ses œuvres – Fjord, Sous la lune, Origines – guident sans contraindre, esquissent un point de départ plutôt qu’une destination.
Une œuvre en dialogue avec le monde
La peinture de Christine Bry interroge sans bruit la place de l’homme face à la nature. Elle capte l’instant où le paysage devient émotion, où la matière devient mémoire. Sa démarche s’inscrit dans une longue rêverie lucide, où l’équilibre entre la contemplation et la conscience se construit toile après toile.

Expositions personnelles
2025 :
- Galerie La Clairière, Paris
2024 :
- La Grande Vitrine, Arles
2022 :
- Centre d’art André Auclair, Cruas
- Maison de Pays de Mornant, Mornant
2021 :
- Galerie Poscia, Hyères
- Château Pradelle, Bourg-Saint-Andéol
2019 :
- Clot des Sources, Montbrison/Lez
2018 :
- Temple de Venterol
- Galerie Laurence Bettens, Lausanne
2017 :
- Galerie André Girard, Mirmande
2016 :
- Espace Art Gallery, Bruxelles
- La Vitrine, La Talaudière
2015 :
- Hôtel Pellissier, Visan
- Château Pradelle, Bourg-Saint-Andéol
2014 :
- Galerie Art Course, Strasbourg
- Ville de Voreppe
- Ville de Biarritz
2013 :
- Galerie Arcurial, Lyon
- Galerie La Maison de la Tour, Valaurie
2012 :
- Galerie L’œil du haut, Paris
- Galerie La Rotonde Yvon Birtser, Paris
2011 :
- Galerie Saint Firmin, Lyon
2010 :
- Ville de Voreppe
- Maison de pays de Mornant
2009 :
- Musée d’Apt
2007 :
- Galerie Lee, Paris
2006 :
- Ville de Thonon-les-Bains Grignan, Espace F.A. Ducros
2004 :
- Fondation Taylor, Paris
- Galerie Dinart, Nimègue, Pays-Bas
- Espace Saint-Laurent, Verneuil-sur-Avre
2003 :
- Galerie Agbe, Paris
- Musée Auclair, Cruas
- Hôtel Simiane, Valréas
2001 :
- Galerie Estève, Paris
- Festival du film, Saint-Paul-trois-Châteaux
- Fol de l’Ardèche, Privas
2000 :
- Ville d’Arcueil, Festival de l’Outre-mer
1999 :
- Galerie de Buci, Paris
- Minsistère de l’Outre-mer, Paris
1998 :
- Galerie Mercure, Béziers





